« tout ce que l’on peut imaginer, toutes ces âneries, sottises, constructions faciles et spéculations, inventions stupéfiantes, criardes, ces confusions surprenantes – ce que nous sommes obligées de voir des millions de fois par jour, cette misère médiocre, ce bricolage arrogant-je l’éjecte de mon corps en le peignant, je l’éjecte de ma tête en commençant un tableau : ce sont mes tréfonds, et je leurs fait un sort dès les premières couches de peinture que je détruits une à une jusqu’ à ce que toute cette niaiserie facile soit anéantie .A la fin j’ai donc une oeuvre de destruction. De toute évidence, comme je n’arrive pas à renoncer à ce détour, je ne peux pas commencer par l’état final. »
« Il est aisé de comprendre que chacun veuille devenir artiste et refuse la honte d’un métier banal. Mais au moment opportun, la société corrigera l’image de l’artiste quand elle remarquera comme il est facile de l’être et de plaquer, sur, ou à cote d’une toile, n’importe quel truc inintelligible au plus grand nombre donc inattaquable, comme il est facile de faire l’important et de se mettre en scène pour tromper les autres et soi-même .Alors, dès cet instant, le titre d’artiste donnera envie de vomir. »